Chapitre 4 — Mémoires de trahison

Sienna

L'atelier était plongé dans un silence presque parfait, brisé uniquement par le grincement rythmique de la chaise de Sienna et le souffle léger du vent qui serpentait à travers les oliviers à l'extérieur. Le soleil avait disparu depuis longtemps derrière l'horizon, enveloppant la pièce dans la lueur dorée et tamisée d'une simple lampe de bureau. Des pinceaux, des carnets de croquis et des tablettes numériques étaient éparpillés sur la table en bois, témoins silencieux de la journée de travail abandonnée par les autres artistes. Elle était seule.