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Romans de romance dans un seul endroit

Chapitre 4IV<br/><br/>BLEUETTE


Martel avait les yeux fixés sur le visage souriant de Bleuette ; son regard demandait grâce.

— Je vous en prie, murmura-t-il, ne raillez pas… je l’aime tant !…

— Pourquoi raillerais-je, Martel ? répliqua la jeune fille ; – elle est si douce et si bonne !… Vous avez raison de l’aimer.

Martel lui prit la main et la pressa entre les siennes.

Maître Jean Tual toussa du mieux qu’il put, mais cet avertissement fut vain : on ne l’entendait pas.

Or, le gruyer n’osait point aller au delà de cette toux significative. Sa fille était pour lui l’idole timidement aimée que l’on craint d’offenser.

— Elle doit être bien belle, dit le garde française.

— Oh ! bien belle ! répondit Bleuette. – Si vous la voyiez ! mais vous la verrez, Martel.

Celui-ci secoua la tête tristement.

— Je reviens plus pauvre qu’autrefois, murmura-t-il, et je n’ai plus ces beaux espoirs qui me soutenaient il y a trois ans, Bleuette, ma pauvre Bleuette ! je ne veux pas la voir.

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