Chapitre 4 — Un carnet de croquis et des questions

Camille

Camille pénétra dans la chambre de son père avec une lenteur mesurée, presque cérémonieuse. La lumière douce du matin traversait les rideaux légèrement tirés, projetant des rayons tièdes sur les murs sobres de la pièce. Une odeur familière de cire mélangée à celle des produits désinfectants flottait dans l’air. Pierre était assis dans un fauteuil près de la fenêtre, vêtu de son pull de laine beige, les épaules tombantes et les mains posées sur ses genoux. Son regard semblait fixé sur un point invisible, quelque part au-delà des arbres du parc.