Chapitre 4 — Les Ombres du Passé

Le rêve m'envahit comme une marée glacée, m'entraînant dans ses profondeurs avant que je ne puisse reprendre mon souffle.

Le monde est fracturé, une version ombragée de lui-même, ses couleurs ternes et ses contours flous, comme s'il était vu à travers une couche de givre. Le Bosquet au Clair de Lune s'étend devant moi, lumineux et vibrant d'une netteté irréelle. Une lumière argentée jaillit d'une lune anormalement grande, se déposant sur le sol tapissé de mousse pour y tracer des symboles délibérés—des formes que je reconnais presque mais que je ne peux saisir, leurs significations glissant entre mes doigts comme de l'eau. L'air vibre, lourd et électrique, me faisant frissonner jusqu'à ce que mon pouls gronde dans mes oreilles. Je ne suis pas seule.