Chapitre 4 — Les ponts et les barrières
Le soleil de fin d'après-midi filtrait à travers les grandes fenêtres de la librairie, projetant une lumière dorée sur les planches irrégulières du plancher. De fines particules de poussière flottaient dans l'air, immobiles, illuminées comme de minuscules constellations suspendues dans l'éther. Alina était assise sur le bord du comptoir, le bois massif froid sous la paume de ses mains. Ses yeux vert d'eau parcouraient l'espace : les étagères bancales ployant sous le poids des livres, les piles instables ressemblant à des monuments oubliés, et la brise légèrement salée entrant par la fenêtre fissurée au-dessus de la porte. L'endroit avait un charme indéniable, une beauté forgée par la résilience, bien qu'il semblait que la vie s'était lentement échappée de ses murs.
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