Chapitre 4 — Les fantômes persistants

Sienna

Le soleil descendait lentement, projetant des traînées de lumière ambrée sur la route de campagne sinueuse. Les ombres s'étiraient sur les champs, et la lumière douce des premières lucioles scintillait dans la brume du soir. Les doigts de Sienna tambourinaient nerveusement sur le cuir usé du volant, un geste qui trahissait son agitation. Dehors, le paysage de son enfance se déployait devant elle : des champs de blé ondulant paresseusement dans la brise, une vieille grange rouge à moitié cachée par des chênes imposants, et de temps à autre une allée de gravier menant à des maisons qui semblaient figées dans le temps. Mais ses yeux ne s’attardaient pas sur ce décor familier. Son esprit était ailleurs, enfermé dans une boucle de réflexion autour de la même question.