Chapitre 4 — Menaces invisibles

Sophie Delacroix

Le silence de la chambre d’hôtel pesait lourd, amplifiant chaque petit son : le grincement des meubles sous l’effet de la ventilation, le claquement lointain d’une porte dans le couloir. La lumière tamisée jetait des ombres vacillantes sur les murs, et une odeur désinfectante flottait dans l’air, aseptisant l’atmosphère mais n’apaisant en rien ses nerfs. Sophie, assise en tailleur sur le lit, fixait sa clé USB posée sur la table basse. Elle n’osait pas la toucher, comme si cet objet pouvait exploser à tout moment et emporter avec lui le fragile équilibre qu’elle tentait désespérément de maintenir.